La bataille du vélo, vaincre le système automobile.

Couverture du livre «La bataille du vélo» de Joseph D’halluin

Joseph D’halluin est l’ancien secrétaire national de la FUB (fédération française des usagers de la bicyclette), ce militant pro-vélo veut «renverser le système automobile à coup de pédales».

Ce livre synthétise plus de 10 ans de militantisme écologique et propose une stratégie de lutte pour faire reculer le système automobile qui a colonisé nos villes, nos campagnes et nos imaginaires.

L’auteur commence par un historique de la monté de l’automobilisme et nous montre que le système automobile est loin de s’être imposé naturellement comme on pourrait le penser. En effet, au début du vingtième siècle, la population a beaucoup combattu ce moyen de transport imposé par une petite portion (riche) de la population qui souhaitait dégager les routes et les rues pour leur seul confort personnel. Le livre embraye ensuite sur le problème du système automobile qui colonise tout les recoins de notre vie, que ça soit l’espace publique ou nos esprits.

La deuxième partie enfin parle de la bataille du vélo. Pourquoi le vélo est désirable dans nos villes et nos campagne ?

Comment rassembler des «communautés» qui ont intérêts à voir le déplacement à vélo se développer ? Certains combattent le vélo, les pistes cyclables et la piétonisations des rues alors qu’ils en sont presque les premiers bénéficiaires. On pense bien évidemment aux commerçants qui ont l’air d’ignorer que dans les centres villes, les clients ne viennent pas en voiture ! Mais on pense également aux taxis, en effet quel intérêt de faire appel à leurs services quand on peut se déplacer avec sa voiture ?

Un point important dans la bataille du vélo est qu’il n’y aura pas de grand soir. Il faut grignoter même quand ça n’est pas optimal, chaque avancée aussi petites soit-elle est bonne à prendre tant qu’on avance.

Il faut grignoter les espaces sur la bagnole. À Colmar, pour la piste cyclable de la honte par exemple, tant pis si on n’a pas de piste en site propre on pourrait marquer la route avec une piste cyclable partagée plutôt que de décorer le trottoir. Ça n’est pas optimum, c’est encore problématique, mais on grignote un peu de la place de la voiture.

De même, lorsque l’on ferme des voies à la circulation pour organiser des manifestations festives, que l’on fait des (vraies) journées sans voiture. Même si c’est le dimanche et que ça ne concerne que quelques zones, c’est déjà de l’espace et du temps de grignoté. La vision d’une ville sans voiture colonise ainsi les esprits.

De même, en parlant de colonisation des esprits, le petit message «préférez les transports en commun ou la marche» obligatoire dans les pub bagnole peu sembler particulièrement dérisoire. Mais il distille le message et grignote les esprits. Bien sûr qu’il faudra bien plus que ça mais la petite musique s’installe.

Le livre se termine sur les idées radicales vers lequel il faudrait tendre pour sortir du système automobile : interdiction de la publicité automobile, mise en place d’un quota de voitures autorisées à la circulation, autorisation de mise sur le marché des véhicules motorisé suivant leur utilités, bridage des véhicules, …

J’ai découvert après avoir lu le livre qu’il était la synthèse du site internet du même nom «La bataille du vélo». Un livre-manifeste qui donne de bonnes bases militantes pour reprendre la route et les rues.

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